La SNCF a dévoilé jeudi 20 janvier, un premier jet de son «plan
Marshall» pour les douze lignes ferroviaires en difficulté évoquées
par Guillaume Pepy, son PDG, lors du «Grand Jury» sur RTL du 9
janvier. Un plan Marshall qui s'avère en fait être une opération de
communication puisque lors de cette première présentation de ce plan,
il a été dit « C'est une enveloppe qui, ligne par ligne, peut
représenter plusieurs dizaines de millions d'euros ». Pour remettre en
état de fonctionnement notre ligne de TER ainsi que la ligne N du
Transilien qui utilisent les mêmes infrastructures, il faut bien plus
que quelques dizaines de millions d'euro puisqu'il est nécessaire de
mettre en place :
– un système de régulation des circulations (de type KVB et ses évolutions),
– doubler les voies entre Le Perray et La Verrière
– renforcer l'alimentation électrique de la ligne sur la partie Eurélienne.
Les annonces concernant le matériel roulant est un « effet d'annonce »
mais sans aucun fondement, car fiabiliser le fonctionnement du
matériel en annonçant des mesures qui sont déjà mise en oeuvre relève
plus de la communication que d'une réelle volonté de mettre des moyens
en place.
En effet, le matériel roulant a été renouvelé par la région Centre
avec la livraison prévue entre fin 2013 et début 2014, des futurs PHD
Regio2N en remplacement des BB8500 couplées aux VO2N et RIO. Sur la
partie Transilienne de la ligne, le STIF a déjà pris ses
prédispositions avec l'arrivée de BB7200R couplées à des VB2N en
remplacement des Z5300 (les fameux petits gris).
En bref, à moins de modifications structurelles au niveau de la SNCF
afin que les différentes entités de cette dernière puissent
directement discuter entres elles sans devoir toujours repasser par la
direction centrale. La remise en place de conducteurs et matériels de
réserve mais surtout que la SNCF cesse de tenter de « gagner de
l'argent » sur des missions de service public, ne pas perdre d'argent
est compréhensible mais tenter d'en gagner est fortement choquant
d'autant plus avec l'argent du contribuable.
