Bombardier est dans les temps, et l’a fait savoir à ses clients sur son site de Crespin, près de Valenciennes. Commandées en février et mars 2010 par six régions françaises (dont le Nord – Pas-de-Calais), les 129 rames du Régio2N, un TER deux niveaux nouvelle génération, seront livrées entre juin 2013 et juin 2016.
Après les études et les premiers essais, la présentation du chaudron – la structure métallique du train – symbolisait le lancement de la production.
Bordeaux et fuchsia. Telles seront les couleurs des futurs sièges des TER du Nord – Pas-de-Calais. Les représentants des régions et de la SNCF avaient déjà l’impression d’y être, grâce aux maquettes grandeur nature que Bombardier avait pris soin de préparer, pour une opération communication réussie.
Histoire peut-être aussi de faire oublier le couac du Francilien – des pannes sur les 20 premières rames déjà livrées ont obligé, fin mars, Bombardier à stopper momentanément sa production (172 rames au total) destinée au parc de trains de banlieue de l’Île-de-France. Un « problème de rodage » que le constructeur ferroviaire nordiste prévoit de résoudre d’ici à fin juillet.
Un incident que le Régio2N ne devrait pas connaître. En tout cas, Bombardier y met les moyens en développant un « labo-train », une véritable plateforme d’essais pour tester la fiabilité de son prochain « train zéro ». « Fiabilité », « modularité » et « innovation » étaient les maîtres mots dans la bouche du président de Bombardier Transport France, Jean Bergé, et du chef de projet Pierre-Yves Cohen. « On réinvente le TER, a insisté ce dernier. Le Régio2N sera le premier à intégrer des voitures à un et deux niveaux, avec une capacité de 10 à 15 % de places supplémentaires ». De quoi rendre Daniel Percheron un peu chauvin : « C’est une chance pour la région car une nouvelle fois, un train moderne, un train du futur, est « made in Nord – Pas-de-Calais ». »
