Chartres à moins d’une heure d’Orléans à l’horizon 2018!!!

Lu dans L’Echo Républicain du jour (11 Oct. 2011).
Chartres-Orléans : les raisons du retard

Prendre le train de Chartres à Orléans, ce sera possible, mais pas avant 2018. Pour arriver au bout de ce long tunnel, ce projet prend l’allure d’un tortillard.

«J’espère être le premier à prendre le premier train… si je suis encore vivant !» Cheminot à la retraite, Michel Quéchand rêve de figurer un jour parmi les invités du premier voyage inaugural de la ligne SNCF Chartres-Orléans d’une distance de 75 kilomètres. Il se bat depuis des années pour que les trains de voyageurs circulent à nouveau jusqu’à la capitale du Loiret sur cette voie unique créée en 1872 et fermée au trafic voyageur depuis la dernière guerre. Michel Quéchand a pris la tête d’un collectif qui a lancé une pétition ayant réuni 2 500 signatures. «Parmi nos adhérents, il y a des gens qui ont fait construire leur maison en espérant que le train s’arrête un jour près de chez eux…»

S’ils ont été inaugurés en fanfare en avril dernier par François Bonneau, président de la région Centre, les 6,5 kilomètres de la portion Le Coudray-Berchères-les-Pierres, à la périphérie de Chartres, n’ont pas encore vu la moindre rame de TER (Train express régional). Seuls les convois de fret l’empruntent, au grand regret de ceux qui attendent l’express régional depuis la fin du siècle dernier. Michel Sapin, le prédécesseur de François Bonneau, tablait sur une réouverture du trafic voyageur en 1998. Néanmoins, l’horizon s’éclaircit : «La première partie du tronçon, Chartres-Voves, sera ouverte en 2014 au trafic voyageur, et la totalité à l’horizon 2017-2018.», explique François Bonneau. Il rappelle que cette ligne «reste prioritaire car elle permet de relier l’Eure-et-Loir et le Loiret, deux départements essentiels au développement de la région.»

Un chantier de 200 millions d’euros

Le volet financier est la cause majeure du retard du train (tortillard ?) Chartres-Orléans. François Bonneau ne manque pas de rappeler que la Région est désormais la seule collectivité à supporter le coût de la réouverture du trafic voyageur, «après le désengagement de l’Etat. Malgré cela, nous avons décidé de maintenir le projet.» L’addition totale tourne autour de 200 millions d’euros. La seule portion Le Coudray-Berchères-les-Pierres a coûté 7 millions d’euros. Là, l’Etat a mis la moitié de la somme dans le cadre d’un contrat de Plan 2007-2013. «Les trains de marchandises y roulent régulièrement. Environ 300 trains y circulent par an, entre Chartres et Voves, en majorité pour un trafic céréalier», note Michel Quéchand.

Nouvelle voie, nouvelle signalisation, ballast neuf et poste de circulation informatisé : la remise en état de la ligne sera totale. Les passages à niveau seront aussi rénovés. «Et tout cela coûte beaucoup d’argent», résume Jean-Louis Moreau, conseiller technique auprès de François Bonneau.

Les futures rames pourront alors rouler à une vitesse maximale de 160 km/heure, mettant Chartres à moins d’une heure d’Orléans.

OLIVIER BOHIN
Chartres – Orléans en moins d’une heure en 2018, je ne sais pas ! Mais Chartres – Paris en plus d’une heure dès l’année prochaine : C’est sûr !
La région Centre se moque de nous !
-FL-

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