Harold Huwart, vice-président de la Région, négocie avec le Syndicat des Transports d’Île de France

L’Écho Républicain > Dreux 14/10/16 – 11h11

Coup de bambou sur les navetteurs de la ligne SNCF Dreux-Paris

 

Aux oubliettes.?Le titre de transport entre Houdan et Dreux ne peut plus compléter le Pass Navigo. Colère de SOS Usagers. - Agence DREUX Aux oubliettes.?Le titre de transport entre Houdan et Dreux ne peut plus compléter le Pass Navigo. Colère de SOS Usagers. – Agence DREUX

SOS Usagers remonte au créneau : depuis la rentrée, les usagers du Transilien ne peuvent plus faire la soudure entre le Pass Navigo et un billet SNCF.
Il y a eu les intempéries, les mouvements de grève, depuis la rentrée de nombreux incidents et retards et voilà que sonne l’heure de la fin d’une tolérance, qui allégeait un peu le prix du train entre Dreux et Paris.
Depuis un mois, le voyageur de la ligne N entre Dreux et Paris n’a plus le droit de voyager avec son Pass Navigo jusqu’à Houdan puis avec un titre de transport Houdan Dreux composté à Montparnasse.
Une contravention alors qu’ils ont payé
Julien Besnard, le responsable de SOS Usagers ne décolère pas : « On n’a pas vraiment été prévenu. On nous a dit aux guichets qu’il fallait composter ce billet à la gare de Houdan. Certains usagers ont eu une contravention comme s’ils voyageaient sans titre de transport. Alors qu’ils ont payé ».
Pour lui, cela équivaut à un « changement de tarification. » Jusqu’à présent, les navetteurs de la ligne N prenaient un abonnement Navigo pour 73 € et un billet Houdan-Dreux à 4,40 €. « Ils compostaient leur billet à Montparnasse. Il y avait une tolérance. »
Désormais, « on nous indique clairement aux guichets qu’il faut composter à la gare de Houdan ». Inimaginable quand on sait qu’il faut descendre du train, aller dans la gare, composter et remonter dans un train qui ne s’arrête que quelques minutes.
« Il faut pour être en règle soit prendre un billet Dreux-Paris et oublier le Navigo ou prendre un abonnement Houdan-Dreux qui vaut 200 € par mois. »
Pour Julien Besnard, le coup est dur pour les navetteurs. Mais pas seulement : « cela revient à isoler un peu plus Dreux. En faire une ville éloignée de l’Ile-de-France où les gens n’auront plus intérêt à s’installer ».
Valérie Beaudoin

 
Les élus ont les cartes en main d’après la SNCF
Cette fois, il n’y a pas de mystère : ce sont bien les élus qui ont les cartes en main.
Anne Palmier qui s’occupe de la tarification sur l’Île de France ne botte pas en touche : c’est vrai qu’on a mis en place une campagne anti-fraude sur les lignes transîliennes. La pratique de la soudure n’est pas autorisée. Il y avait peut-être une tolérance. Mais les contrôleurs appliquent ce qu’on leur demande de faire. »
Tout passe désormais par les négociations entre les Régions Île-de-France et Centre-Val de Loire. Ce nouveau coup dur pour les navetteurs devrait donner encore plus de légitimité à Harold Huwart, vice-président de la Région, pour appuyer la reprise des négociations avec le Syndicat des Transports d’Île de France. Une volonté qu’il a clairement exprimée lors de sa visite à Dreux, lundi.
C’est aussi valable pour les usages entre Nogent-le-Rotrou, Chartres et Gazeran, Harold!

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