La Ferté Bernard

Fatigue, stress et retards au travail ou à l’école : telles seront pour certains les conséquences des nouveaux horaires de la SNCF, qui entre en vigueur le 11 décembre. Dans trois semaines, 15.000 horaires, soit 85% des trains, vont être modifiés, avec des répercussions sur la vie quotidienne des usagers. Martin, lycéen à Champagné, près du Mans, se dit ainsi « mécontent ».
Jusqu’ici, son TER le déposait le matin au lycée, à la Ferté Bernard, quelques minutes avant les cours. Le soir, son train passait juste après la fin des cours, a-t-il raconté à Europe 1. Mais avec les nouveaux horaires, cet élève de seconde va devoir se lever 40 minutes plus tôt pour partir à 6h30 et arriver avant même l’ouverture de son lycée.
Et le soir, il devra attendre à nouveau trois-quarts d’heure le passage du train. « Ça nous handicape beaucoup pour nos études : on va être fatigués, on va avoir du mal en cours », craint-il. Sa mère a fait le compte : « cela leur fait des semaines de 52, voire 60 heures, c’est énorme ! » « Rien n’est fait pour nous aider », tempête-t-elle.

« Coincée le matin »

Parents et proviseur ont pourtant écrit à la SNCF, mais rien n’a changé. Les écoliers et lycéens ne sont pas les seuls concernés : bon nombre de travailleurs vont eux aussi voir leur quotidien bouleversé. Dans le village voisin de Champagné, les salariés de l’usine s’inquiètent : ils devront arriver à 7h30 le matin, et n’auront aucun moyen de repartir avant 18h… à moins de prendre la voiture.
Isabelle est déjà résignée. « Je suis coincée le matin », a-t-elle confié à Europe 1. En effet, il sera bientôt « impossible » pour elle de prendre le train : « déposer mon fils à 7h chez sa nourrice, ce n’est pas gérable par la nourrice ».

« Pas de réponse » de la SNCF

Là encore, la SNCF a été contactée. « On n’a pas eu de réponse », s’indigne un salarié, fustigeant un projet qui « va être appliqué sans tenir compte des différentes réclamations qu’on a pu faire ». La nouvelle médiatrice de la SNCF, Nicole Notat, nommée lundi, a donc déjà de nombreux cas à examiner. Sauf que, pour beaucoup, les usagers mécontents ne savent pas comment la contacter (1).

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