Muscler la politique régionale ferroviaire

C’est un bilan mitigé qu’a présenté Jean-Michel Bodin (PC), vice-président aux transports, hier, en session du conseil régional. Un point d’étape sur la circulation des trains express régionaux (TER), presque un an après le cadencement qui a provoqué le changement de 100 % des horaires dans la région.

Du côté des plus, une hausse de la fréquentation de 3,2 % au premier semestre 2012 par rapport à 2011 et une ponctualité en moyenne de 93,4 % contre 92,7 %.

Mais l’élu ne cache pas certains bémols : la difficulté d’obtenir des créneaux pour les TER et une série de travaux à venir dès 2013. « Les infrastructures ont besoin d’être rénovées, mais ça risque de poser des complications. » Autre nœud, le financement. « La Région souhaite augmenter de 50 % le nombre d’usagers d’ici 2020, ce qui implique plus de trains. » Et un investissement de plus de 800 millions d’euros.Trouver des financements

« Pour les usagers, le cadencement est clairement une bonne chose, intervient Laure de la Raudière (UPRC) qui demande cependant des statistiques plus fines sur les retards. Mais il faut muscler votre relation avec la SNCF. » Quitte à mettre en œuvre des sanctions.

Une région plus forte dans les négociations, c’est aussi ce que demandent les Verts, à la veille de la renégociation de la convention entre les deux entités. « Ce cadencement a été mis en place de façon unilatérale et en urgence », indique Jean-Philippe Grand (EELV), qui liste les retards fréquents, les correspondances mal articulées, le manque de places assises. « L’écart entre le coût financier pour la Région et le service rendu augmente ».

Matthieu Colombier (FN) parle, lui, de « situation aberrante ». « Nous voyons désormais des personnes ayant perdu toute confiance en la SNCF se rapprocher de leur lieu de travail afin de ne plus dépendre du train. » Un frein à l’attractivité de la région, selon l’élu.

« Si le nombre d’usagers est en hausse, le compte n’y est pas encore en termes de service, et pas du tout s’agissant des infrastructures, a conclu François Bonneau, président de Région. Il faut trouver le jeu d’acteurs et de ressources qui permettront les investissements nécessaires ».

Ève Chalmandrier www.larep.fr

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