Nouveaux horaires : les usagers du Paris-Chartres en colère

Le 11 décembre, la SNCF modifie ses horaires, avec de nombreux changements à la clé pour les usagers. Des modifications d’ores et déjà mal vécues par les usagers de la gare des Chantiers.

FRANÇOIS-XAVIER CHAUVET | Publié le 25.10.2011, 07h00
 
VERSAILLES, HIER MATIN. Les voyageurs s’estiment lésés et se sont réunis en un collectif dénonçant le cadencement mis en place par la SNCF et la région Centre à partir du 11 décembre. Celui-ci va profondément bouleverser leur quotidien.

VERSAILLES, HIER MATIN. Les voyageurs s’estiment lésés et se sont réunis en un collectif dénonçant le cadencement mis en place par la SNCF et la région Centre à partir du 11 décembre. Celui-ci va profondément bouleverser leur quotidien. | (LP/F.-X.C.)

Ils sont cadres, notaires, dentistes ou ophtalmologistes. Toutes et tous ont un point commun : ils travaillent à Chartres et se retrouvent chaque matin dans le train de 7h2 en gare de Versailles-Chantiers. Un rituel qui sera prochainement remis en cause. Car dans le cadre de sa campagne de travaux sur les lignes TGV, la SNCF va modifier ses horaires sur plusieurs lignes au plan national à compter du 11 décembre.

Un nouveau cadencement qui ne satisfait pas du tout les usagers de la ligne Paris-Chartres-Le Mans. Réunis au sein d’un collectif, ils s’estiment lésés. « Il y aura moins de trains et les trajets vont être rallongés », résume Araceli Simon, 53 ans, cadre dans une PME, qui habite en Essonne. « Mon entreprise a été délocalisée en province. J’ai suivi et jusque-là tout allait bien, mais cela va se compliquer », précise la quinqua. Le train de 7h2 qui met trente-sept minutes pour arriver à destination est supprimé et remplacé par un départ à 7h22. « Mais on arrive à 8h7 — au lieu de 7h39 —, ce qui n’est plus pareil. Et pas question de prendre celui d’avant, qui est à 6h32 », pour Michel 58 ans, qui fait le trajet tous les jours depuis vingt-cinq ans. Même mécontentement chez Stéphanie, 42 ans, une mère de famille préoccupée par son trajet retour. « Seul le train de 17h34 s’arrêtera à Chantiers sinon il faudra prendre celui de 18h52, ce qui me fera arriver au-delà de 20 heures chez moi. En gros on n’aura plus le droit à la moindre erreur et cela va générer du stress en plus. »
A l’étage, Hervé, 57 ans, ophtalmologiste, « terminera plus tôt et verra donc moins de patients ». Son voisin, Gérard, un notaire de 63 ans devenu son ami, assène : « On va dans le mauvais sens. On est soi-disant des contre-points (NDLR : le jargon technique de la SNCF pour qualifier ces voyageurs) et on se fout totalement de nous. » Problème de taille pour les usagers, les trains dépendent de la région Centre. Plus difficile pour se faire entendre. « On voudrait bien comprendre comment ils ont imaginé cette nouvelle grille et essayer d’obtenir quelques ajustements », conclut Pierre, 47 ans, venu travailler à Chartres récemment car « la ville était bien desservie ». Jusque-là.

Le Parisien

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