Troisième syndicat de l’entreprise publique, SUD-Rail a appelé le 23 septembre à la grève. Le motif du préavis ne portait pas sur les retraites mais…sur les billets gratuits octroyés aux cheminots.
Explication. La demande de concertation immédiate (DCI), préalable à toute grève, doit être déposée quinze jours avant le conflit. De plus, durant ce délai, il est interdit de déposer une nouvelle DCI portant sur le même sujet. Les journées d’action du 7 septembre et du 23 étant trop rapprochées, impossible de remettre sur la table la question des retraites. Et comme les motifs avancés le 7 septembre par l’intersyndicale balayaient larges (retraite, emploi, pouvoir d’achat, fret…), il ne restait plus beaucoup de thèmes à exploiter. D’où l’idée d’utiliser le prétexte de l’accès gratuit aux trains pour les cheminots et leur famille.
Ce n’est pas la première fois que ce syndicat s’engouffre dans les failles de la loi. Il y a deux ans, il avait initié des nouvelles formes de grèves tournantes. Le principe était simple : des préavis étaient déposés simultanément sur des sujets différents, l’un pour une grève illimitée, un autre pour un mouvement de 24 heures ou de 59 minutes. Les cheminots n’avaient alors plus qu’à choisir et se relayer. Et le conflit s’éternisait.