TER : 72 % du prix des billets est subventionné par le contribuable

Un récent rapport du CESE (Conseil économique et social) rendu public au début du mois de juillet s’interroge sur les conditions d’ouverture à la concurrence des trains express régionaux (TER). Ce rapport compile une foule de données chiffrées sur l’état des subventions au secteur ferroviaire régional : investissements, frais de fonctionnement et retraites des cheminots sont largement déficitaires et dopés à l’argent public.

Plus de 4,5 milliards d’euros d’argent public par an

Selon le rapport, « Près de 60 % du matériel TER en circulation aujourd’hui est récent et a été financé intégralement par les régions. » Le transport de voyageur n’est pas du tout rentable sur les lignes express régionales, puisque les recettes voyageurs ne représentent que 28 % (en 2011) du taux de couverture des coûts d’exploitation des lignes ferroviaires. Ce taux de couverture est, relate le rapport : « le plus souvent inférieur à 50 % et pouvant descendre à 20 % dans certaines régions ».

Subventionné à 72 % en moyenne, ce secteur reçoit chaque année 2,7 Milliards d’euros par les régions et 1,9 Milliard par l’Etat. Ces subventions annuelles (4,6 Milliards d’euros en 2007) sont d’ailleurs en constante augmentation. Ainsi, la part de l’Etat a augmenté de plus de 40 % en dix ans, et celle des régions de 63 % sur la même période.

Des retraites lourdement subventionnées

Enfin, le rapport du cese rappelle que malgré la réforme des régimes spéciaux, celui des cheminots est lourdement déficitaire, et subventionné à plus de 60 % par le contribuable. Le rapport note d’ailleurs que l’augmentation des rémunérations des agents de la SNCF (ndlr, obtenues pour acheter la réforme des retraites) et la diminution des effectifs va amplifier le coût de ce système.

Des subventions coûteuses pour un moyen de transport qui ne représente que 15 % du trafic ferroviaire de voyageurs par an. Que faire ? Le rapport, prudent, propose d’ouvrir le secteur à la concurrence de façon progressive, en privlégiant l’expérimentation, à partir de 2015.

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