L’objectif visé est l’amélioration des procédures de gestion de ces situations avec les autorités.
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Les représentants des services de l’Etat ( pompiers, police, parquet, préfecture) ont donc été conviés à cette simulation
afin d’obtenir des procédures de traitement plus rapide , en péjorant le moins possible les circulations .
Malheureusement , chaque accidents de personne est particulier car il dépend des lieux et de la densité de circulation sur la ligne.
Mais je pense qu’une meilleure formation des équipes extérieures à la SNCF intervenant sur les lieux pourrait en limiter les conséquences pour les voyageurs !
L’intérêt de l’article est aussi informatif sur les contraintes de ces situations!
Article du Parisien:
Un bras par-ci, une jambe par-là. Hier matin, le train qui relie Melun à Montereau sur la ligne R, a déchiqueté un corps… en plastique. A la gare de Fontaine-le-Port, la SNCF effectuait un exercice grandeur nature de type « accident de personne » : une première en France, dont l’objectif était de démontrer que la circulation peut continuer — sous certaines conditions — pendant que les secours opèrent.
Les représentants des services de l’Etat — pompiers, police, parquet, préfecture — venus de Seine-et-Marne et des départements voisins ont pu observer la procédure en temps réel.
10h10. Le train entre en gare et freine brusquement. « L’impact a eu lieu, explique Eric Ledoux, directeur de la circulation régionale. Le conducteur donne l’alerte et fait clignoter ses feux, avant de couper l’alimentation électrique. » Exercice oblige, les agents SNCF disposent les morceaux du mannequin le long de la voie. Le conducteur avise ensuite le centre opérationnel de gestion de circulation (COGC), basé à Paris, qui prévient les secours.
10h19. Les pompiers de Melun arrivent. « Ce sont eux les premiers sur place dans 90% des cas, précise Eric Ledoux, pendant que les trois hommes simulent les premiers secours. L’intervention prend 2 h 30 en moyenne et souvent, toutes les voies sont bloquées. » Une situation qui peut virer au surincident, estime Alain Krakovitch, le directeur de la ligne D. « Les passagers bloqués peuvent sortir sur les voies, prévient-il. Et sur les passages à niveau, on estime que la patience des automobilistes ne dépasse pas dix minutes : au-delà, ils passent en force. »
10h55. Le chef d’incident local (CIL) arrive sur les lieux. Dépêché depuis Moret-sur-Loing par le COGC, il devient l’unique interlocuteur des secours et des enquêteurs. Il est aussi chargé de prévenir les pompes funèbres si le décès de la victime est avéré.
11h2. Une rame arrivant en sens inverse est autorisée à passer sur la voie adjacente, à marche prudente. Des agents d’équipement signalent son arrivée. « A cette vitesse, le conducteur ne met que deux ou trois mètres maximum pour s’arrêter, précise Eric Ledoux. Ce qui permet aux secours et aux enquêteurs de travailler en toute sécurité. »
11h15. L’officier de police arrive avec des hommes de l’identité judiciaire (IJ) pour les constatations. Une fois leurs relevés terminés, le corps est déplacé sur le côté, recouvert d’un drap blanc.
11h24. Les derniers passagers du train sont évacués par la sûreté ferroviaire. « On a mis moins d’une heure et demie », se félicitent les organisateurs. Du côté des spectateurs, on comprend l’initiative de la SNCF. « Chacun son boulot : la SNCF doit assurer ses liaisons et, de notre côté, nous devons travailler pour savoir s’il s’agit d’un suicide, d’un accident ou d’un crime, explique Ana Ferreira, substitute du procureur à Créteil. Si la circulation peut continuer, c’est très bien. Mais l’enquête reste prioritaire sur les horaires de la SNCF. »
Le Parisien
stephadc
