Insécurité dans les transports en commun : état des lieux

Les transports ferrés d’Ile-de-France arrivent en tête des lieux où se commettent vols et agressions. Des associations accompagnent les victimes dans leurs démarches juridiques et psychologiques.

Vols, violences, menaces ou injures ont fait 4 victimes sur 100 usagers réguliers des transports en commun en 2007 et 2008, avec une forte proportion en Ile-de-France, révèle l’Observatoire national de la délinquance (OND) dans une étude publiée fin septembre 2009. Cette enquête dite de « victimation » repose sur un questionnaire détaillé en « face à face » proposé à un échantillon représentatif de la population : nature de l’atteinte (vol à l’arraché de sac à main ou de téléphone portable, racket, etc.), moment (matin, soir, nuit, date…), lieu (dans la rame de métro, sur le quai…), type d’agresseur, préjudice, signalement à la police, etc.

Plus de 45 % des atteintes dans métro, le RER ou le train

Sur les 34.672 personnes de plus de 14 ans interrogées par l’Insee, une sur cinq déclare avoir été victime d’au moins une agression verbale ou physique. « Le transport en commun ferré d’Ile-de-France est le lieu où le risque d’être victime d’une agression, menace ou vol, est le plus grand », observe Cyril Rizk, responsable des statistiques à l’OND. Plus de 45 % des atteintes se sont produites dans le métro, le RER ou le train, et 22 % dans une station de métro ou une gare. Sept fois sur dix, l’atteinte intervient alors que la victime se trouve dans le véhicule de transport en commun. La répartition hommes/femmes est assez équilibrée (48 %/52 %). Mais les hommes sont plus souvent exposés aux vols accompagnés de violences ou menaces. 37 % des victimes ont moins de 25 ans (qui empruntent plus souvent les transports).

Ces données tirées du vécu des français ne sont pas comptabilisées dans les statistiques officielles de la police et de la gendarmerie, qui se fondent uniquement sur les plaintes. Or, seulement moins d’une agression sur cinq est suivie d’une plainte. 51 % des plaintes l’ont été pour des vols avec violence (40 % pour les vols en général). « Les personnes insultées ou menacées n’attendent pas grand-chose d’une plainte, d’autant qu’elles sont le plus souvent incapables de donner des détails sur l’auteur », décrypte Cyril Rizk. Les vols de portables font presque toujours l’objet de plainte, condition nécessaire pour être indemnisé par son assurance.

Que faire en cas d’agression ?

« Où dois-je déposer plainte après une agression sur le Marseille – Paris ? » Réponse : dans n’importe quel commissariat. « Dans quel délai dois-je le faire ? » Réponse : dans un délai d’un à trois ans selon la gravité de l’infraction. L’écoutant du « 08 victimes » (08 842 846 37) est l’interlocuteur unique qui fait le lien entre toutes les questions et toutes les réponses. C’est une porte d’entrée vers un correspondant local du réseau Inavem qui proposera un accompagnement pluridisciplinaire de proximité aux victimes de violences, vols, etc. Un travail sur mesure. « Il n’y a pas de réponse toute faite, compte tenu de la diversité des situations qui nous sont présentées », souligne Jérôme Bertin, coordonnateur Animation du réseau associatif.

La majorité des demandes concernent des violences volontaires. « Le fait d’en parler avec un professionnel permet d’éviter que la situation ne s’enkyste davantage, explique Jérôme Bertin. L’association locale propose, au-delà de l’orientation juridique (porter plainte, se faire indemniser…), d’aider la victime à surmonter le traumatisme lié à l’agression. » Il s’agit avant tout de rassurer et d’alléger le fardeau administratif. « Nous permettons aux personnes d’accéder facilement au service des plaintes des commissariats grâce à notre réseau partenarial », précise Jérôme Bertin. Après l’urgence première, surviennent les questions administratives (arrêt de travail, Sécurité sociale, assurance….). « Nous ciblons les bons interlocuteurs et remplissons les documents avec la personne s’il le faut, bref, on la met sur les rails. » Arrive enfin, telle une bombe à retardement, le volet psychologique et social. « On peut aider une personne qui ne peut plus payer ses charges personnelles à trouver des aides financières, nous servons de relais avec les services sociaux pour un relogement, etc. »

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  1. En cause selon Transilien un incident de signalisation à proximité de Montparnasse :

    "Incident de signalisation

    Heure de dernière mise à jour des informations : 14/10/2010 à 06h47

    En raison d'un incident de signalisation à proximité de la gare Paris Montparnasse,le trafic est perturbé sur la ligne N

    Les trains circulent avec des retards de 10 à 20 minutes, des suppressions et des modifications de desserte sont possibles sur les axes:

    – Paris – Chartres
    – Paris – Plaisir Grignon-Dreux
    – Paris – Plaisir Grignon-Mantes la Jolie
    – Paris – Rambouillet
    – Paris – Sèvres Rive Gauche

    Transilien SNCF vous remercie de votre compréhension. "

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