Un mois après l’accident de Brétigny : où en est l’enquête ?

Pourquoi les wagons 5 et 6 du train Corail intercités Limoges-Paris sont-ils sortis des rails à 17h11 le 12 juillet dernier à Bretigny-sur-Orge ? La piste technique, avancée par la SNCF, est aussi privilégiée par l’enquête judiciaire. Toujours dans le viseur : une éclisse, cette  agrafe d’une dizaine de kilos qui permet de relier deux rails d’un aiguillage, se serait détachée.

Les enquêteurs excluent pour le moment l’acte de malveillance. D’après plusieurs sources : enlever les quatre boulons entre deux passages de train en plein jour n’est tout simplement pas possible. De plus, « plusieurs wagons sont passés sur l’éclisse avant qu’elle ne se détache« , assurait fin juillet le procureur de la République d’Evry, Eric Lallement.

Le mystère de la marque jaune

Reste donc la défaillance matérielle. Des photos prises après l’accident laissent penser que l’un des boulons manquait au moment du passage du train Corail accidenté. Par ailleurs, une marque récente à la peinture jaune indiquerait qu’un agent chargé du contrôle avait signalé un défaut.

Pourtant, la SNCF assure que le dernier état des lieux effectué le 4 juillet n’avait rien révélé. Mais l’entreprise n’a pas communiqué les conclusions de ce contrôle. A-t-il été insuffisant ? Les agents étaient-ils assez nombreux en cette période estivale pour vérifier minutieusement le matériel ? Les travaux réalisés sur les voies voisines et la chaleur ont-ils déstabilisés l’éclisse ? Voilà quelques unes des questions toujours en suspens un mois après l’accident.

Par Marion L’HourAntoine Krempf


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